Ouf !
L'année
porcine 2016, qui avait très mal commencé, se termine non pas dans l'euphorie
mais avec un soulagement certain.
La forte
demande chinoise constatée à partir du printemps a assaini le marché intérieur
européen et fait remonter les cours à un niveau satisfaisant, avec 1,395 € en
moyenne au second semestre au MPB, avec un coût de l'aliment qui reste assez stable.
Si tout
le monde porcin peut s'en féliciter il est toutefois nécessaire de rester
prudent.
Si les
importations chinoises paraissent vraisemblablement pérennes sur un futur
proche, la concurrence est rude, avec la remontée en puissance de l’exportation
américaine, portée par une augmentation importante de leur capacité de production
performante.
Les
exportations de l’UE sont en grande partie assurées par les trois pays du nord,
Allemagne, Danemark et Pays Bas, et surtout par l’Espagne, particulièrement
dynamique. Les exportations française, en augmentation, restent toutefois à un modeste cinquième rang, avec 7 % de l'ensemble.
L'Espagne est le seul pays à avoir notablement augmenté sa production en 2016 (de 194 000 tonnes sur 10 mois), cette augmentation est inférieure à celle de ses exportations ( 229 000 tonnes sur la même période).
Heureusement
pour les éleveurs français qui ont vu la concurrence espagnole diminuer sur
leur marché, leur apportant ainsi un peu d’air.
L’impression
qui en ressort est que la filière française est encore et toujours à la
remorque des autres gros opérateurs européens et ne maîtrise pas réellement son
destin.
Ce qui
est positif, c’est que ses dirigeants en sont maintenant complètement conscients,
et surtout qu’ils l’expriment.
Il ne se
passe plus un mois sans que l’un ou l’autre parle de monter en gamme, de
segmenter le marché, de prendre sérieusement en compte les attentes sociétales
sur l’environnement et le bien-être animal, de répondre aux demandes non
assurées de viandes bio, etc….
Il se
passera sans doute encore quelques temps avant que cela ne se traduise dans
l’activité réelle et dans les objectifs des groupements, mais l’évolution est
intéressante et à encourager.
Bonne
Année 2017 !