Après une embellie en
2016/2017, tous les voyants qui permettent d’évaluer l’état de la conjoncture
porcine pour la fin 2018 sont à nouveau passés au rouge :
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- Les cours du marché du porc au cadran de Plérin,
baromètre qui influence une grande
partie des transactions entre les éleveurs
et l’aval de la filière, abatteurs, transformateurs et distributeurs, restent
désespérément bas depuis le début de l’année 2018, autour de 1,20 € le kg
carcasse, ce qui, avec les primes de classement, se traduit par un maximum de 1,40
€ du prix réel payé à l’éleveur. L’année dernière à la même époque, ce prix
moyen s’élevait à 1,65 €, à conditions
de charges sensiblement égales (prix de l’aliment entre autres).
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- Le prix de revient moyen pour un éleveur français
se situe aux alentours de 1,55 € le kg carcasse, avec cependant de larges
écarts d’un élevage à l’autre. Le compte n’y est donc pas pour la très grande majorité des éleveurs qui perdent en moyenne 15 centimes au kg, et
cela depuis environ 10 mois.
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- La situation porcine à l’intérieur de la Communauté Européenne est aussi très préoccupante :
- La situation porcine à l’intérieur de la Communauté Européenne est aussi très préoccupante :
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Les cours allemands, espagnols et danois sont
aussi très bas.
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La consommation européenne est en baisse.
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Les offres espagnoles et polonaises sont en
hausse quantitative et compétitives en prix.
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Le grand export, vers l’Asie principalement, est
de plus en plus bouché et les surproductions européennes se retrouvent donc sur le marché
intra-communautaire.
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- Les débouchés au grand export sont compromis :
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Augmentation du volume des productions américaines, canadiennes, brésiliennes
et maintenant russes, qui viennent concurrencer les européens sur les marchés
asiatiques, avec des prix compétitifs, souvent aussi favorisés par les taux de
change.
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Le débouché chinois, premier marché à l’export
pour les européens et les américains, est
en cours de rétrécissement du fait de l’augmentation régulière de la production
interne.
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Seul un blocage « politique » lié à la
dégradation des relations commerciales Chine-USA (et aussi Mexique-USA), pourrait améliorer
(temporairement) la situation pour les éleveurs européens.
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- Conclusion provisoire :
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La filière française, qui n’est pas de loin la
plus compétitive au niveau européen, va subir une concurrence
intra-communautaire accrue avec de faibles perspectives au grand export.
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Prêcher pour le porc « Origine
France » ne suffira certainement pas à éviter la crise de surproduction et la baisse des
cours, qui s’annoncent sévères.
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