Selon une source autorisée, plusieurs truies survivantes de
cette race (mais pas de verrat) ont servi à la reconstruction du porc gascon il
y a une trentaine d’années.
Cette race locale du sud-ouest, alors en voie de
disparition elle aussi, a été sauvée par un programme de sauvegarde lancé par
l’Institut Technique du Porc, l'INRA de Toulouse et le LIGERAL.
Elle a été reconstituée à partir d’une souche d'une dizaine de familles de porcs gascons
et de quelques truies de race Bourdeaux qui subsistaient.
Le porc de Bourdeaux, quoique très noir, est de souche
celtique et a ainsi contribué à améliorer la charpente du porc
gascon, de souche ibérique de plus petite conformation.
Le porc de Bourdeaux était de hauteur à l’épaule plus élevé
(1m environ contrer 0,7 pour le gascon) plus long et plus lourd, caractère
d’amélioration favorable pour la relance du porc gascon.
En outre, le porc de Bourdeaux avait des oreilles tombantes
devant les yeux (caractéristique celtique). Les porcs gascons sélectionnés pour
la reconstitution avaient pour certain les oreilles plutôt dressées.
L’introduction de porc de Bourdeaux devait donc aussi servir à améliorer la
position des oreilles pour obtenir l’aspect « casquette » qui
caractérise le gascon.
Selon nos sources, si l’on veut relancer une variante de
porcs gascons se rapprochant de la souche « Bourdeaux », il est
nécessaire de sélectionner parmi les porcs gascons présents actuellement dans
les élevages :
-
Les plus grands, long, lourds
-
Les plus noirs
-
Ceux qui ont un nez retroussé, court ou aplati
-
Ceux qui ont les oreilles tombantes.
Il serait possible, à terme, de réintroduire dans les
lignées « gascon tendance Bourdeaux », des souches « Blanc de l’Ouest »,
qui renforceraient le caractère celtique...
Et reconstruire ainsi des lignées de porcs proches de l'ancien "porc de Bourdeaux", ou porc du Dauphiné.
A suivre…..
Antoine Marzio
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