De la fourche à la fourchette, pour reprendre un slogan bien
connu, de très nombreux opérateurs interviennent sur le produit.
Le cultivateur (de céréale et de protéagineux), le minotier
qui fabrique l’aliment (environ 60 à 70 % du cout final d’un porc charcutier), le sélectionneur multiplicateur de
reproducteurs, l’éleveur naisseur, l’engraisseur (parfois le même), l’abatteur,
le découpeur, le transformateur, le boucher, le charcutier, et tous les
fournisseurs connexes, de matériel, d’ingrédients, de pharmacopées diverses,
pour finir dans les différents canaux de distribution, grande ou petite.
Ce qui caractérise aussi la filière porcine, c’est son côté « horizontal ».
Quasiment à chaque étape, on assiste à une banalisation du produit
intermédiaire : l’aliment, commercialisé souvent par des entreprises au
moins nationale et élaboré à partir de matières premières venant du monde
entier au gré des cours et des disponibilités, la génétique (les reproducteurs),
sur un nombre très limité de schémas de plus en plus mondialisés, les techniques d’élevage (hors sol
en bâtiment pour faire court), les techniques d’abattage, de découpe et de conditionnement,
qui, presque identiques dans le monde entier, banalisent les muscles et transforment l’animal en minerais anonymes, les
transformations charcutières ou salaisonnières , qui se sont à la fois
spécialisées et délocalisées : on fabrique du saucisson partout grâce aux
séchoirs électriques, il n’y a plus que deux ou trois fabricants de rillettes
qui en vendent dans la France entière, etc…
A chaque étape, des marchés intermédiaires avec cotation indépendante se sont immiscés,
renforçant encore la prédominance du moindre coût sur l'origine et la typicité…. et source
de nombreuses tromperies ! En fait, il n'y a pas de "effet de filière", effet qui pourrait rendre solidaire différents agents, qu'ils soient en amont ou en aval, dans le but de valoriser l'ensemble.
La réponse se situe sans doute dans la construction de
filières « verticales », souvent sur une base géographique définie, d'une race porcine, d'un mode d'élevage (par exemple le plein air, parfois conjugués. C’est
ce que construisent, avec difficultés, les partenaires réunis autour du porc
basque KINOA , du gascon « Noir de Bigorre », du porc corse,
Nustrale, et peut être aussi de la saucisse de Montbéliard et de la saucisse de
Morteau, ou des andouilles de Vire et de Guéméné. On en oublie sans doute, mais
assez peu. En effet, beaucoup de produits sous IGP sont caractérisés par un
savoir-faire local mais aucunement par une origine de matière première, ce qui
en retire de la force mais aussi souvent de la typicité et de la valeur ajoutée
locale.
Ces filières "locales et verticales" permettent d'engager des partenariats locaux entre corps de métier différents, de se mettre d'accord avec des arguments objectifs sur des prix de cession et des grilles tarifaires réalistes (et non sur la base de cours de marchés exotiques) et d'engager des actions commerciales et promotionnelles performantes.
Ces filières "locales et verticales" permettent d'engager des partenariats locaux entre corps de métier différents, de se mettre d'accord avec des arguments objectifs sur des prix de cession et des grilles tarifaires réalistes (et non sur la base de cours de marchés exotiques) et d'engager des actions commerciales et promotionnelles performantes.
Une autre réponse est la filière courte locale : élevés
et transformés à la ferme. La diversité des pratiques et la dispersion des éleveurs-transformateurs gênent la projection d'une image cohérente de ces pratiques et n’empêche pas quelques dérives sur la race
des animaux, leur régime alimentaire, leur mode d’élevage, etc…Ces démarches sont
encore très marginales en volume et ne progressent que très lentement malgré un
réel intérêt de consommateurs de plus en plus nombreux.
Bref, il semble pourtant que l’avenir va dans ce sens :
un terroir, une race, une alimentation locale, des techniques d’élevage
homogènes, des produits transformés localement, une marque commerciale, un
réseau de distribution permettant de faire remonter la valeur ajoutée vers les
lieux de production (aliment, élevage, transformation)… à condition d’atteindre
une masse critique de production suffisante pour assurer toutes les fonctions
nécessaires et construire une notoriété.
A suivre…..
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