jeudi 5 janvier 2017

Bonne Année !

Ouf !

L'année porcine 2016, qui avait très mal commencé, se termine non pas dans l'euphorie mais avec un soulagement certain. 

La forte demande chinoise constatée à partir du printemps a assaini le marché intérieur européen et fait remonter les cours à un niveau satisfaisant, avec 1,395 € en moyenne au second semestre au MPB, avec un coût de l'aliment qui reste assez stable.

Si tout le monde porcin peut s'en féliciter il est toutefois nécessaire de rester prudent.

Si les importations chinoises paraissent vraisemblablement pérennes sur un futur proche, la concurrence est rude, avec la remontée en puissance de l’exportation américaine, portée par une augmentation importante de leur capacité de production performante.

Les exportations de l’UE sont en grande partie assurées par les trois pays du nord, Allemagne, Danemark et Pays Bas, et surtout par l’Espagne, particulièrement dynamique. Les exportations française, en augmentation, restent toutefois à un modeste cinquième rang, avec 7 % de l'ensemble.

L'Espagne est le seul pays à avoir notablement augmenté sa production en 2016 (de 194 000 tonnes sur 10 mois), cette augmentation est inférieure à celle de ses exportations ( 229 000 tonnes sur la même période).
Heureusement pour les éleveurs français qui ont vu la concurrence espagnole diminuer sur leur marché, leur apportant ainsi un peu d’air.

L’impression qui en ressort est que la filière française est encore et toujours à la remorque des autres gros opérateurs européens et ne maîtrise pas réellement son destin.

Ce qui est positif, c’est que ses dirigeants en sont maintenant complètement conscients, et surtout qu’ils l’expriment.
Il ne se passe plus un mois sans que l’un ou l’autre parle de monter en gamme, de segmenter le marché, de prendre sérieusement en compte les attentes sociétales sur l’environnement et le bien-être animal, de répondre aux demandes non assurées de viandes bio, etc….
Il se passera sans doute encore quelques temps avant que cela ne se traduise dans l’activité réelle et dans les objectifs des groupements, mais l’évolution est intéressante et à encourager.



Bonne Année 2017 !